par chemins et calames
13 €
Le futur du sujet est le sujet au futur de lui-mêmeL’urgence de l’été fait vibrer l’écriture de Marion Lafage. Il y a d’abord la description d’un printemps aux tons encore hivernaux, puis une intense fébrilité qui révèle son angoisse du solstice. C’est la maturité qui porte enfin les fruits d’une longue gestation poétique. Il y a dans ces vers la saveur de ces fruits qui transparaît, le goût du soleil dans leur chair sucrée qui ne demande qu’à se faire dévorer, mais il y a aussi l’inquiétude du temps qui arrive, le temps du reflux de la lumière et de la vie, qui tire un fil de funambule entre les chapitres de l’oubli. Car les saisons se bousculent, le temps n’existe pas réellement, tant Marion perçoit la vie dans un ensemble où mourir vaut bien autant que vivre. C’est à ce seul prix que les poètes achètent leur sérénité. Habiter le cortège des instants La vague d’éclats, la métamorphose Sa légèreté jaune et sa hardiesse bleue