La Noyée d’Onagawa
"Elle me manque infiniment"
12 €
"Elle me manque infiniment"
La femme de Yasuo Takamatsu a disparu, emportée par le tsunami qui détruisit Fukushima. Yasuo prend des cours de plongée sous-marine pour la retrouver. Ne souriez pas : depuis qu’Orphée descendit aux Enfers à la recherche de son Eurydice, nous avons appris à reconnaître l’universalité de certains drames intimes. La Noyée d’Onagawa nous fait voir, avec toute la densité et la délicatesse du poème, l’enchaînement des événements terrifiants qui bouleversèrent le Japon en 2011. On y voit d’abord le printemps naissant, délicat et ténu comme un haïku, puis la stupeur devant l’immensité de la vague qui se précipite vers la femme, on erre parmi les débris avec Yasuo, et on a le cœur qui se serre en le voyant prendre la décision d’aller la chercher. Ce n’est ni sensationnel ni voyeuriste : quand vous lisez ce texte, vous accompagnez le mari, votre main est sur son épaule, et vous imaginez les flots ondulants et tourbillonnants qui emportent la « noyée d’Onagawa ».