« Tes yeux sont si profonds que j’y perds la mémoire » Aragon était fou d’elle et de ses yeux. Elle venait de Russie, déjà imprégnée d’un monde brillant de littérature et de poésie.Elle admirait sa sœur Lili Brik et le poète Vladimir Maïakovski. Mais la vie l’aura emportée loin de son pays. Ella Iourevna Kagan, devenue française par son premier mariage, conservera toute sa vie le nom de Triolet.À Paris, travailleuse infatigable, elle décide d’écrire en français. Elle rencontre l’homme de sa vie, Louis Aragon, côtoie les surréalistes et partage leur quotidien à Montparnasse.Tous sont proches du Parti communiste.Quand vient l’occupation de la France par l’armée allemande, le couple choisit son camp, celui de la Résistance et de la littérature. Elle se voit décerner le Prix Goncourt en 1945 au titre de l’année 1944.Elle écrit de nombreux romans jusqu’à son dernier livre, publié juste avant sa mort en 1970, Le Rossignol se tait à l’aube. le mot de l'éditeurC'est la vertu de la collection Je suis... que de faire connaître comment des personnes d'exception sont devenues célèbres parce qu'elle s'étaient donné les moyens de choisir leur destinée.En effet, plus le sort leur étaient contraire, plus leur volonté inébranlable de réussir leur entreprise  leur permettait de surmonter l'adversité.Si la collection ne servait qu'à cela, elle atteindrait elle aussi son but, comme Elsa Triolet, cette petite Russe inconnue qui voulait écrire en français, et qui devint un phare de notre littérature.