Les lieux sont immensément làLes poèmes, écrits au filtre du corps qui les parcourt régulièrement, les arpente, gardent leurs matières dans leur vocabulaire, pierres et terre, eaux, ciel, horizons… Des sortes de rameaux croissent sans cesse dans le réel tout autour du corps. Faits de perceptions sensorielles, sensations, pensées, souvenirs… Ils s’entremêlent et se ramifient. Les poèmes sont peut-être des densifications particulières au cœur de tous ces entrelacs. On dirait des broussins sur les branches des arbres.le mot de l'éditeur Une sourde sensualité transparaît dans les paysages d'Odile Fix. L'absence des couleurs fait apparaître l'essentiel, la chair intime des monts et des vallées, la force vitale de ces vieilles montagnes que les hommes ont arpentées depuis la nuit des temps. Les poèmes rendent compte de cette ancestrale fusion avec leur couleurs fauves et leurs parfums végétaux. Ils font caisse de résonance en écho au cri muet des paysages.