Benoît Malon et la Revue socialiste
Une pensée en débat
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Une pensée en débat
Les textes rassemblés dans cet ouvrage, issus du colloque de Saint-Étienne de 2010, mettent en lumière l'importance politique et idéologique qu'a eue La Revue socialiste, fondée et dirigée par Benoît Malon de 1885 à sa mort en 1893. Le passé de Benoît Malon, - il a été membre de l'Internationale et de la Commune - son absence d'ambition partisane et son goût de la synthèse lui permettent de faire de sa revue un véritable laboratoire d'idées, un lieu d'échanges ouvert à tous, avec une dimension européenne.
À une époque où s'affirme la Troisième République, la Revue socialiste participe à l'élaboration d'un socialisme français qui se construit, malgré ses divisions, entre révolution et réformisme, tradition républicaine classique et souvenir assumé de la Commune, souci d'autonomie des pouvoirs et attachement aux services publics. Benoît Malon achève peu avant sa mort son grand ouvrage, Le socialisme intégral, qui donne une dimension anthropologique à son entreprise. Les hommes sont aussi présents dans cette histoire : Eugène Fournière, César de Paepe, Georges Renard, Rodolphe Simon, mécène de la revue, plus tard, Jean Jaurès. La tentation populiste, teintée d'antisémitisme comme l'est souvent le mouvement ouvrier à cette époque, existe, certes, mais est finalement rejetée, surtout après le boulangisme et l'affaire Dreyfus : la question fait l'objet ici d'un débat et d'une mise au point par Michel Dreyfus et Jean Lorcin.
L'étude de la Revue socialiste est aussi l'occasion de compléter notre connaissance de Benoît Malon, jeune Forézien, devenu le théoricien d'un socialisme, finalement démocratique et